Le choix du protocole de stimulation ovarienne doit être adapté à chaque patiente, en vue d’obtenir la meilleure folliculogénèse possible.
Il dépend de plusieurs facteurs :
– le statut ovarien
– l’âge
– l’indice de masse corporelle
– les éventuelles réponses antérieures
– le statut endométrial
– la consommation de tabac
– les antécédents ou notions d’OMPK
Cela justifie donc la nécessité d’effectuer un bilan complet avant toute stimulation.
Protocoles longs:
Le protocole long est le protocole actuellement le plus utilisé et qui est souvent administré en première intention.
Il convient aux femmes présentant une réserve ovarienne a priori normale et est particulièrement indiqué quand la seule cause d’infertilité semble être d’origine masculine.
Ce protocole de « désensibilisation hypophysaire » associe l’administration :
– d’un analogue agoniste de la GnRH soit au 21e jour du cycle précédent, soit au 2e jour du cycle stimulé.
– de gonadotrophines dès objectivation de la désensibilisation hypophysaire, généralement 10 à 20 jours après le début du traitement par les agonistes de la GnRH. (en savoir plus: Avantages et inconvénients du protocole long en FIV)
Ces 2 traitements sont poursuivis jusqu’au déclenchement de l’ovulation.
Dans tous les cas, il convient :
– de contrôler au jour 2 des règles, l’absence de follicule dominant
– de déclencher l’ovulation le plus tôt possible (dès que 3 follicules atteignent 16mm)
Protocoles avec analogues antagonistes:
L’arrivée des antagonistes de la GnRH sur le marché a laissé entrevoir de grands espoirs quant à la réduction des coûts médicamenteux, ainsi qu’à une diminution du risque d’hyperstimulation.
En effet, ces antagonistes ayant une action de blocage hypophysaire immédiate, peuvent être introduits plus tardivement dans le traitement, permettant de réduire ainsi les consommations nécessaires de gonadotrophines.
Plusieurs protocoles ont été proposés, à l’heure actuelle :
– soit les débuter au 6e jour de la stimulation
– soit les débuter au jour 2, en même temps que les gonadotrophines
– soit les débuter lorsqu’un follicule atteint 14mm
Le protocole idéal n’est pas encore établi. En effet, un de leurs désavantages, à savoir un effet délétère sur l’endomètre, nécessite encore quelques investigations.
Protocoles courts:
Ce type de protocole est administré chez les patientes dits « mauvaises répondeuses » ( présentant une insuffisance ovarienne), chez lesquelles une inhibition hypophysaire trop importante ne permet pas d’obtenir une cohorte folliculaire satisfaisante.
Dans ces situations, on administre généralement les analogues agonistes en même temps que les gonadotrophines (jour 2) et à des doses moindres que pour les protocoles longs.
Ce type de protocole nécessite un monitorage plus conséquent que le protocole long, afin de s’assurer que la patiente n’ovule pas spontanément.
Les analogues antagonistes ne semblent pas apporter d’avantages chez ces patientes.
Cas particuliers des ovaires micro-polykystiques :
En cas d’OMPK, il existe un risque élevé d’hyperstimulation ovarienne.
Pour toutes les réponses à ces questions, je vous conseille l’excellent livre sur la PMA paru en 2017 :
On administre généralement, dans ces situations, un protocole long avec doses réduites de gonadotrophines ( en moyenne 100 UI/j).
Vous trouverez des informations complémentaires et schémas des protocoles de stimulation sur le superbe site de FIV.FR
médcaments utilisés pour la stimulation
Le chapitre sur la stimulation ovarienne comprend également :
– Les objectifs de la stimulation ovarienne
– Rappel physiologique des phases folliculaire et ovulatoire
– Les médicaments utilisés pour la stimulation en FIV
Fécondation in-vitro:
- A qui en parler?
- Anatomie et physiologie de l’appareil génital masculin
- Anatomie physiologie masculine
- Anomalies de pH du sperme
- Atropine, pas à pas sur une autre route…
- Avantages et inconvénients du protocole long en FIV
- Bilan d’infertilité chez la femme
- Changez vos idées
- Classification de la mobilité des spermatozoïdes
- Comment obtenir un certificat de concubinage?
- De la première cellule à la nidation…
- Déclaration de cohabitation légale en Belgique
- Délai entre l’ovulation et la fécondation
- Différence entre cellules diploïdes et haploïdes
- Différence entre les FSH urinaires et recombinantes
- Diminution de la fertilité avec l’âge de la femme
- Documents à fournir pour l’obtention de l’agrément d’adoption en France
- Durée de vie des ovules et des spermatozoïdes dans les voies génitales de la femme
- Echo de l’endomètre en FIV: effet des oestrogènes et facteurs défavorables à l’implantation
- Echographie de l’utérus et des ovaires
- Echographie Döppler des vaisseaux de l’utérus et des ovaires
- Effets secondaires des médicaments utilisés en FIV et pour les IIU
- En attendant le transfert…
- Endométriose
- Ensemble d’examens
- Ensemble examens homme
- Et les fils Distilbène?
- Evaluation de la réserve ovarienne
- Examens complémentaires avant la FIV
- Facteurs généraux influençant la fertilité du couple
- FC: seule au monde…
- Feed-back négatif des oestrogènes sur la sécrétion hypophysaire de FSH
- Fertilité et tabac
- FIV et torsion de l’ovaire
- Fonction de l’ovaire: la folliculogénèse
- Fonction de l’ovaire: la synthèse des hormones sexuelles féminines
- Grossesse extra-utérine et fécondation in vitro
- Histoire des inséminations artificielles
- Intérêts du dosage de l’oestradiol (E2) en phase de stimulation en FIV
- L’azoospermie
- L’échographie de l’appareil génital masculin
- L’échographie pelvienne
- L’Eglise orthodoxe
- L’hyperprolactinémie
- L’hystérosalpingographie (HSG)
- L’hystéroscopie (HSC)
- L’infertilité : quelques définitions
- L’infertilité du couple: quelques chiffres
- L’Islam
- L’oligospermie, la tératospermie, l’asthénospermie et l’OATS
- L’ovocyte
- L’ovogénèse
- La biopsie testiculaire
- La classification des embryons
- La coelioscopie
- La congélation des embryons
- La courbe de température
- La cryptospermie ou azoospermie incomplète
- La famille d’accueil
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- La fécondation
- La fécondation « in vitro » proprement dite
- La glaire cervicale
- La législation en matière de PMA
- La législation en matière de PMA en France
- La nidation (2e semaine du développement embryonnaire)
- La ponction des ovocytes
- La préparation du sperme
- La recherche de spermatozoïdes dans l’urine
- La religion face à la PMA
- La spermatogénèse
- La stimulation de l’ovulation
- La stimulation de l’ovulation en FIV
- Le bilan hormonal
- Le bilan sanguin hormonal chez l’homme
- Le Catholicisme
- Le cycle ovarien
- Le grand voyage d’Elisa
- Le judaïsme
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- Le monitorage de l’ovulation et le déclenchement
- Le Protestantisme
- Le score de Insler
- Le second palier: de l’agrément à une piste sérieuse
- Le spermatozoïde
- Le spermatozoïde et l’ovule … une relation fusionnelle
- Le spermogramme
- Le syndrôme d’hyperstimulation ovarienne (HSO)
- Le syndrôme distilbène (DES)
- Le test de fragmentation de l’ADN des spermatozoïdes
- Le test de Hühner
- Le transfert embryonnaire
- Législation en matière de PMA en Belgique
- Législation en matière de PMA en Suisse
- Les analyses complémentaires sur le sperme
- Les câlins juste pour le plaisir…
- Les cellules de Sertoli
- Les complications de la PMA
- Les complications de la ponction des ovocytes
- Les démarches d’adoption en France
- Les différents protocoles de stimulation en FIV
- Les dosages hormonaux
- Les embryons surnuméraires
- Les étapes de la nidation
- Les examens génétiques
- Les fausses couches précoces: pourquoi nous?
- Les indications
- Les médicaments post-transfert
- Les milieux de culture embryonnaire
- Les troubles de l’ovulation: anovulation et dysovulation
- Maintien de la stabilité du nombre de spermatozoïdes chez l’homme
- Maintien de la stabilité du taux de testostérone chez l’homme
- Mécanismes d’action des agonistes de la LHRH en FIV
- Mécanismes d’action des antagonistes de la LHRH en FIV
- Mécanismes d’action des anti-oestrogènes (clomid)
- Mentions Légales
- Mes enfants inconnus…
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- Principales causes d’infertilité chez l’homme
- Principales causes d’infertilité chez la femme
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- Prix des médicaments de PMA en dehors de tout remboursement
- Quand abandonne-t-on la stimulation en FIV?
- Que se passe-t-il dans la tête de mon homme?
- Quelques chiffres
- Quelques définitions
- Quelques définitions sur les inséminations artificielles
- Quels en sont les objectifs?
- Quels sont les buts de ce monitorage?
- Qui peut adopter en Belgique?
- Rappel physiologique des phases folliculaire et ovulatoire du cycle
- Remboursement des médicaments de PMA par la sécurité sociale
- Syndrôme des ovaires micro-polykystiques (SOMPK)
- Techniques de recueil des spermatozoïdes en cas d’azoospermie
- Techniques de séparation des spermatozoïdes
- Témoignage d’Atropine au sujet de l’hystéroscopie
- Temps nécessaire pour que les spermatozoïdes atteignent les trompes
- Test de pénétration croisée in vitro
- Test de survie des spermatozoïdes
- Tests d’évaluation du pouvoir fécondant des spermatozoïdes
- Types d’anomalies morphologiques du spermatozoïde
- Un brin d’histoire
- Un petit témoignage pour vous faire patienter
- Vue d’ensemble de l’appareil reproducteur féminin