En raison des énormes progrès réalisés dans ce domaine au cours des dernières années, les schémas thérapeutiques disponibles, à l’heure actuelle, sont très nombreux.
Néanmoins, tous ces schémas reposent sur les mêmes principes et comportent 3 phases :
– mise au repos de l’hypophyse
– stimulation des ovaires
– déclenchement de l’ovulation
Au cours de la phase folliculaire, le pic de LH se déclenche automatiquement lorsque le taux d’oestradiol atteint 300 à 350 pg/ml.
Lors d’une FIV, un tel taux d’oestradiol s’observe rapidement, sous l’effet du développement de plusieurs follicules, et ceci bien avant que ces follicules aient pu atteindre le niveau de maturité nécessaire.
La seule façon d’éviter ce pic de LH, et donc une ovulation prématurée, est de bloquer l’hypophyse : c’est le rôle des analogues de la LH-RH (ou GnRH), agonistes ou antagonistes, actuellement utilisés en routine en FIV.
Pour rappel, la GnRH est une hormone sécrétée de manière pulsatile par l’hypothalamus, qui stimule la libération de FSH par l’hypophyse.
Les agonistes de la LH-RH:
Ils inhibent la sécrétion de FSH et LH en agissant au niveau de l’hypothalamus.
Le cycle naturel est donc bloqué. (en savoir plus: Mécanismes d’action des agonistes de la LHRH)
Triptoréline (Décapeptyl®) s’administre en injection sous-cutanée une fois par jour, généralement à partir du 21e jour du cycle, jusqu’au déclenchement.
Il existe également une forme retard qu l’on injecte en intra-musculaire, 1 fois par mois. Du fait de sa longue durée d’action, la triptoréline retard implique une stimulation plus longue et donc un traitement plus onéreux.
Buséréline ( Suprefact®) s’administre en sous-cutané ou en spray nasal. A une durée d’action plus courte.
La forme la plus utilisée est la forme nasale, généralement à raison de un puff dans chaque narine, 3 fois par jour. On commence à les prendre à la fin du cycle précédent le cycle de stimulation, et ceci de manière ininterrompue jusqu’au moment du déclenchement.
Les antagonistes de la LH-RH:
Ils ont une action plus directe, ils inhibent la sécrétion de LH et FSH par l’hypophyse. (en savoir plus: Mécanismes d’action des antagonistes de la LHRH en FIV)
Cétrorélix (Cétrotide®) administré par voie sous-cutanée(SC).
Ganirélix (Orgalutran®) SC. Une injection par jour à partir des premiers jours du cycle jusqu’au moment du déclenchement.
A l’heure actuelle, les résultats observés en FIV avec les agonistes et antagonistes semblent être comparables.
Les inducteurs de l’ovulation se divisent en 2 grands groupes, de mécanismes d’action fort différents :
– les anti-oestrogènes d’action indirecte
– les gonadotrophines à action directe
Les anti-oestrogènes:
Ils stimulent la production de FSH en agissant au niveau de l’hypothalamus. (en savoir plus: Mécanismes d’action des anti-oestrogènes (clomid))
Ils sont peu utilisés en FIV en raison de leur faible productivité.
De plus, ils peuvent être responsables d’un retard de maturation de l’endomètre.
Citrate de Clomifène (Clomid®, Pergotime® )
Les gonadotrophines:
La stimulation ovarienne en FIV se base essentiellement sur l’administration de FSH, à laquelle on peut éventuellement rajouter de la LH.
Toutes ces médications s’administrent par voie sous-cutanée, à raison d’une injection par 24h.
La FSH:
La FSH administrée de manière continue en phase folliculaire stimule la croissance folliculaire et la sécrétion d’oestradiol par l’ovaire.
Il en existe 2 formes disponibles sur le marché :
– FSH urinaire : Fostimon®
– FSH recombinante : Puregon® et Gonal-F®Les FSH recombinantes sembleraient être légèrement plus efficaces, mais pour un coût plus élevé.
Ils s’administrent à raison d’une injection quotidienne, à partir des premiers jours du cycle jusqu’au moment du déclenchement. (en savoir plus: Différence entre les FSH urinaires et recombinantes)
La LH:
Son action au cours de la phase folliculaire précoce n’est pas claire à l’heure actuelle.
On en administre néanmoins, parfois aux femmes présentant un déficit basique prononcé en LH.Luvéris®
FSH + LH (hMG):
Ménopur® s’administre à raison d’une injection quotidienne, à partir des premiers jours du cycle jusqu’au moment du déclenchement.
L’ajout de LH à la FSH en phase folliculaire reste controversée à l’heure actuelle. Une méta-analyse concluant en faveur de l’hMG, tandis qu’une autre conclut en faveur de la FSH seule.
2 types de molécules peuvent être utilisées pou déclencher l’ovulation, en vue de la ponction, en fin de phase folliculaire :
– l’hCG
– la LH
Pour toutes les réponses à ces questions, je vous conseille l’excellent livre sur la PMA paru en 2017 :
L’hCG:
L’hCG administrée en doses suffisantes va mimer le pic de LH, permettant le déclenchement de l’ovulation du ou des follicules matures.
– urinaire : Human chorionique gonadotrophine® et Pregnyl® en injection intramusculaire (IM).
– recombinante : Ovitrelle® (ss cut)
Efficacité comparable de ces 2 formes.
La LH:
La LH recombinante semble être prometteuse pour le déclenchement de l’ovulation du fait de son caractère plus physiologique et de son risque moindre d’hyperstimulation par rapport à l’hCG.
Mais, en raison de son coût élevé, ce produit sera probablement réservé, dans un premier temps, aux femmes à risque d’hyperstimulation ovarienne.
Luvéris® coucou
Pour aller plus loin :
Articles associés:
– Effets secondaires des médicaments de PMA
Le chapitre sur la stimulation ovarienne comprend également :
– Les objectifs de la stimulation ovarienne
– Rappel physiologique des phases folliculaire et ovulatoire
– Les différents protocoles de stimulation en FIV
FECONDATION IN VITRO :
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