Vos proches :

Le coup de massue, la baffe… votre gynéco vous confirme votre angoisse : les chances de concevoir naturellement sont faibles, il faut vous orienter vers la PMA.

Boum ! un pan de votre vie s’effondre.

Et là, j’en parle ? ou on garde ce « secret » au sein de notre couple ?

La décision de s’ouvrir aux autres est propre à chacun et chacune. Il faut simplement écouter son cœur et son instinct du moment.
Certaines auront un besoin immédiat de s’épancher sur l’épaule de leur amie, leur sœur, ou leur mère. D’autres garderont çà en elles, plus ou moins longtemps.

Garder le fardeau de cette nouvelle pour le couple est lourd. Que certains proches autour soient au courant limite les questions stupides et douloureuses « quand est-ce que vous vous décidez à le faire ce petit ? ».
Néanmoins, ne vous forcez pas à en parler autour de vous si vous n’en éprouvez pas le besoin. Parfois, on a besoin de temps, que les idées se remettent en place, avant de verbaliser ces idées et a fortiori avant de les partager.

Il me semble important que les 2 membres du couple soient d’accord sur le fait de mettre l’entourage (et lequel) au courant. Par exemple, un homme pourra éprouver une réticence à ce que son infertilité soit révélée et se sentir encore plus diminué, car mis à nu.
Que les deux soient d’accord sur le partage avec d’autres ne signifie pas nécessairement que les deux se doivent d’en parler. La femme peut souhaiter en parler et pas l’homme, même s’il est d’accord pour que sa compagne se confie à une amie. D’ailleurs, il est bien rare que ce sujet soit central dans les conversations masculines…

Bien sûr, dans les moments difficiles comme ceux-là, notre réflexion n’est pas au meilleur de sa forme. Pourtant, il faut être conscient que partager une blessure profonde peut engager d’intenses douleurs en retour, de la part même des personnes auprès de qui on s’était épanché.

La famille est bien sûr le premier cercle auquel on pourrait penser pour trouver réconfort et soutien. Les relations familiales ne sont pas toujours des plus sereines. Ne pensez pas trouver réconfort si vous entretenez des rapports tendus avec vos parents ; la douleur de l’autre ne rapproche pas forcément.

Que vous en parliez à votre famille ou à des amis, il y a de grandes probabilités que ceux-ci ignorent tout de ce que vous traversez et du parcours qui se présente à vous. Ils vous poseront peut-être des questions, qui peuvent être maladroites et vous blesser. Mais s’ils posent des questions, c’est qu’ils s’intéressent à vous.
Ne pas en poser ne signifie pas forcément l’inverse ! Vos amis craindront peut-être de vous faire souffrir d’avantage en vous faisant parler, ou ne connaissant pas du tout la PMA, ils ne sauront pas par où commencer.
Il est très probable que de prime abord, ils ne sachent pas quelle attitude adopter face à vous, surtout s’ils sont déjà parents.
Alors, parlez ! dites-leur si vous acceptez les questions, ou pas ; dites-leur que vous n’avez pas besoin de parler aujourd’hui, mais peut-être demain ; dites-leur que vous avez besoin d’une épaule où vous reposer…

Peut-être découvrirez-vous aussi avec surprise que la puce si adorable de votre couple d’amis est là par la magie de la PMA ?…

Ensuite, vous pourrez choisir de raconter votre parcours au jour le jour, ou n’en donner que des morceaux. Vous gérez comme bon vous semble. Garder à l’esprit que beaucoup de monde au courant pendant une tentative risque de vous mettre une pression supplémentaire.

Si vous qui nous lisez êtes de ceux qui sont « dans la confidence », montrez à votre ami(e) que vous êtes là. Vous ne comprenez pas (encore) tous les termes qu’il / elle emploie, ce n’est pas grave. Demandez-lui des explications, en précisant qu’une réponse n’est pas obligatoire. Evitez peut-être la question « de qui vient le souci » si une grosse perche n’a pas été tendue.

Vous êtes là de toute manière…

Et au travail, je fais quoi?

Les examens aux heures pas forcément les plus propices, les absences pour le monitoring lors des stimulations, le ou les jours d’absence dûs à la ponction…
Comment gérer tout çà au travail ?

Selon les relations que l’on entretient avec son supérieur, il est possible de lui en parler. Il faut néanmoins garder à l’esprit qu’une femme enceinte doit souvent être remplacée pendant son congé de maternité, que tous les patrons ne voient pas « çà » sous le meilleur jour, même s’ils sont adorables par ailleurs.

 

Comment justifier ses absences si le responsable n’est au courant de rien ?

Tout d’abord, si vous n’êtes pas tenues à des horaires strictes, il est peut-être possible de vous arranger de venir un peu plus tard (les jours de monitoring par exemple) sans pour autant raconter sa vie privée à toute l’entreprise.
Le jour de la ponction, vous serez en arrêt de travail, souvent jusqu’au transfert. Pas de souci pour ces jours là.
Pour un monitoring, une insémination (si vous n’êtes pas arrêtée), rien ne vous empêche de demander un justificatif de présence au médecin. A voir ensuite, la politique de votre entreprise si vous devez rattraper ces heures ou pas.

Si au sein de votre entreprise vous êtes assez liées avec certain(es) collègue(s), vous pouvez vous y confier. Cela peut être d’un grand secours moral d’avoir une personne qu’on voit toute la journée dans la confidence.
En cas de travail « physique », avoir une collègue comme soutien est loin d’être négligeable, par exemple dans les 15 jours qui suivent le transfert où bon nombre de femmes ont peur de lever un doigt (moi la première !). Encore une fois, il faut avoir une forte confiance dans cette personne, si elle venait vous reprocher l’aide qu’elle vous apporte, cela vous ferait très mal.

En parler, n’est jamais chose facile, car cela ne fait que ressasser cette douloureuse blessure que représente l’infertilité. Néanmoins, vous pouvez trouver du soutien, de l’aide et un certain soulagement en vous confiant à certains proches ou collègues.

Tout cela va évidemment dépendre de votre situation familiale, votre ressenti….. chaque cas est unique, à vous de voir ce qui vous semble être le plus adpaté à votre situation…. mais n’oubliez jamais que souvent l’entourage proche ne veut que votre bien, il vous aime et même s’il est parfois maladroit, sa présence est très appréciable dans ces moments difficiles…..

 

COTE PSY: